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04.07.23

Propriété Historique 1/2

Propriété historique : de quoi parlons-nous ?

Si nous sommes certains chez Leyrit & Turpeau que chaque pierre a une histoire à raconter, nous savons que mettre l’histoire d’une propriété en lumière revient à raconter une civilisation entière à l’échelle d’une maison. Au commencement de toute découverte d’un bien chargé d’histoire, nous sommes, tels de véritables détectives, en quête de toutes les informations accessibles sur le terrain. Et pour bien explorer l’âme d’une maison en profondeur, toutes les questions sont permises : 

Quelle histoire caractérise la région où se situe la propriété ?

Quelles architectures retrouvons-nous dans la région en question ?

Comment est son environnement proche ?

Quelles époques peut-on identifier à la lecture de l’architecture?

Quels sont les matériaux mis en œuvre ? 

Quels sont les éléments décoratifs qui ornent cette architecture ?

Quelles personnalités y ont vécu ?

etc…

En répondant à ces questions, nous redécouvrons avec enthousiasme que chaque construction est un véritable millefeuille. Il faut savoir faire confiance à son intuition et faire parler les pierres. Retracer l’histoire de la propriété est une véritable démarche stratigraphique, au sens figuré du terme, car il s’agit bien d’étudier chaque époque telle une couche géologique en interaction avec les strates avoisinantes. Mettre en lumière et en perspective toutes les composantes révélées permet d’émettre plusieurs hypothèses qu’il sera passionnant autant que nécessaire de vérifier par une étude approfondie. 

Par exemple, l’histoire d’une région se traduit dans ses bâtiments. Saviez-vous que le plus grand nombre de villas de la Gaule romaine occupent la moitié sud du pays ? Et que par la suite, ces villas, dont il ne reste bien souvent que des vestiges de poteries enfouies dans le sol, ont servi de point de départ à la construction de châteaux ? De même, saviez-vous que les nombreux conflits qui opposèrent les royaumes de France et d’Angleterre trouvent une illustration concrète dans la répartition des châteaux forts sur la moitié ouest du pays ? En effet, les forteresses présentes sur l’ancien territoire des Plantagenêt séparant le royaume de France de la Guyenne, fief du roi d’Angleterre en France au XIIe siècle, sont, selon les départements, 5 à 10 fois plus nombreuses que partout ailleurs. 

Il existe, par ailleurs, des appellations propres à chaque région. Par exemple, c’est en Bretagne que l’on trouve le plus facilement des manoirs. Et le logis, intermédiaire entre le château et la ferme, peuple particulièrement les campagnes de Vendée et de Charente. Il couvre notamment tout le territoire de l’ancien Poitou. Ces appellations et typologies sont également en lien direct avec leur environnement proche. Ainsi un palais est la plupart du temps une construction urbaine ou tout au moins jouxtant une ville. Et l’Hôtel Particulier, tout comme le palais, fait lui aussi partie intégrante de la ville. Une ferme fortifiée se situera, quant à elle, dans une campagne reculée, car nécessitant des précautions défensives afin de pouvoir affronter de manière autonome toute attaque et tout brigandage.

 

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